Histoire

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L’architecture monumentale des civilisations précolombiennes telles que Caral et plus tard Chavin de Huantar, reflète l’existence précoce de sociétés complexes dans leur structure économique, politique, religieuse et sociale.
Il y a environ deux mille ans, de nouveaux groupes régionaux ont vu le jour. Au nord la culture Moche, célèbre pour son orfèvrerie et sa poterie; dans le sud apparaît Paracas, avec ses textiles, ses « fardos » funéraires et la médecine avancée, la déformation et la trépanation crâniennes ; un peu plus tard, Nazca surprend par ses immenses lignes et ses figures dessinées dans le désert. Vers la fin du VIème siècle, le phénomène du Niño entraine un changement climatique qui aura des répercussions sur les structures politiques, laissant place à de nouvelles expressions culturelles de caractère dominant. C’est ainsi que Wari se développe dans la chaîne de montagnes du Sud, puis Sican sur la côte Nord. Vers le XIIème siècle, de nouveaux États régionaux émergent dans l’ancien Pérou . La côte Nord est dominée par Chimú et sur la côte Sud la culture Chincha se développe avec de grands réseaux commerciaux à la fois maritimes et terrestres. À la même époque, dans les montagnes et dans la jungle, les cultures Cajamarca et Chachapoyas formaient des royaumes guerriers qui dominaient de vastes territoires.

Au XIVème siècle, à partir de la vallée de Cuzco, les Incas commencent une expansion qui culminera avec la création du plus grand empire d’Amérique préhispanique; le Tawantisuyu, dont le territoire englobe toutes les régions traversées par la Cordillère des Andes depuis l’Équateur et la Colombie au nord jusqu’au Nord du Chili et l’Argentine au sud. Les Incas ont adopté et développé toutes les manifestations culturelles des peuples qu’ils ont asservis. Ils ont fondé leur domination sur un État centralisé, créant un système routier et agricole qui a réussi à surmonter la géographie verticale dans les Andes. La capitale de l’Empire était l’actuelle ville de Cuzco (Qosko= nombril en quechua). L' »ayllu », clan familial, était à la base de l’organisation sociale et politique. La réciprocité et la redistribution étaient les piliers de la gestion économique de l’Empire inca. Grâce à ce système l’on parvenait à concentrer une importante force de travail et des produits dont les excédents étaient destinés à toute la population en périodes de sécheresse. L’organisation politique était parfaitement hiérarchisée. En haut de la pyramide se trouvait l’Inca considéré aussi comme un dieu, puis suivaient les Curacas, chefs des régions , les « hatun runa », peuple, les populations soumises par la conquête « mitmaqkunas » et les serviteurs les « yanaconas ». Le travail était organisé sous différentes formes: la « mita » (chaque famille devait consacrer quelques heures de travail pour l’État); la « minka » (travail réalisé pour la communauté, les nécessiteux ou pour les terres sacrées de l’Inca) et « ayni » (travail réalisé pour l’ayllu ou clan familial).

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Saviez-vous que ….?

Les Incas étaient polythéistes : l’Inti (soleil) était leur dieu principal, puis Wiracocha une autre divinité probablement importée de l’Altiplano des temps du Tiwanaku. Ensuite ils vénéraient les forces naturelles : la « quilla »(lune), la « Pachamama »(terre) « quoyllur » ( étoiles) etc.

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Quipu, signifie « nœud » et « compte » en quechua. Le terme désigne aujourd’hui les objets qu’utilisait l’administration inca pour le recensement des données statistiques concernant l’économie et la société de l’empire. En l’absence d’écriture, l’administration figurait les entiers naturels à l’aide de successions de nœuds le long de cordelettes de diverses couleurs fixées à une corde : l’ensemble constituait un quipu.

L’Architecture inca

L’architecture inca est l’architecture précolombienne la plus importante en Amérique du Sud. Les Incas ont hérité d’un héritage architectural de Tiwanaku, fondé au IIème siècle avant notre ère dans la Bolivie actuelle. Une caractéristique fondamentale du style architectural était d’utiliser la topographie et les matériaux existants de la terre dans le cadre de la conception. La capitale de l’empire inca, Cuzco, contient encore de nombreux exemples de l’architecture inca, bien que de nombreux murs de la maçonnerie inca aient été incorporés dans les structures coloniales espagnoles. Le célèbre domaine royal du Machu Picchu (Machu Picchu) est un exemple vivant de l’architecture inca. D’autres sites importants incluent Sacsayhuamán et Ollantaytambo. Les Incas ont également développé un système de routes étendu couvrant la plus grande partie de la longueur occidentale du continent et ont placé leur architecture distinctive le long du chemin, affirmant visuellement ainsi leur règle impériale le long de la frontière.

Peru pais de leyenda ….Arturo Mac Kay Fulle

Macchu Picchu (« vieille montagne » en quechua) est une ancienne cité inca du XVème siècle, perchée sur un promontoire rocheux à 2 438m d’altitude sur le versant oriental des Andes Centrales, aux limites de la forêt amazonienne, à 130 Km de la ville de Cuzco. Elle fut découverte seulement en 1911 par Hiram Bigham, un archéologue et professeur d’histoire américain de l’université de Yale.

A l’arrivée des conquistadors espagnols menés par Francisco Pizarro et Diego de Almagro en 1532, l’Empire inca traversait une crise politique majeure. La rivalité entre deux fils de l’Inca Huayna Capac, Huascar et Atahualpa, entraîne une guerre civile qui va ravager tout le pays. Après trois années de conflit, la capture de Huascar par son frère laisse Atahualpa seul dirigeant d’un empire affaibli. Les Espagnols vont profiter de ce moment pour capturer le dernier Inca Atahualpa lorsqu’il était à Cajamarca. Cet épisode marque la fin de l’Empire inca et la naissance du plus grand centre de domination espagnole : la Vice-royauté du Pérou.

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La vice-royauté était sous le contrôle de la couronne espagnole. La société de l’époque était très inégalitaire. Les Espagnols, nés dans la péninsule ibérique, avaient tous les privilèges et les Péruviens , Espagnols nés au Pérou, et les indigènes étaient presque exclus. Le nombre de la population indigène diminua très rapidement : pendant 300 ans, il baissa de dix ou douze millions à seulement un million. D’autre part, de nouvelles classes sociales sont apparues :   le métis (fils d’un Espagnol et d’une femme indigène), le zambo (fils d’un homme noir et d’une femme indigène), le mulâtre (fils d’un homme noir et d’une femme blanche). À la fin de son existence, la vice-royauté comptait environ 1 115 207 habitants, dont 58 % d’indigènes se concentrant sur les montagnes, 21 % de métis, 8 % de Noirs et 12 % de Blancs, pour la plupart habitant sur la côte et dans la ville de Lima (celle-ci était alors la ville la plus peuplée d’Amérique du Sud puisqu’elle compta jusqu’à 64 000 habitants).

L’Empire espagnol établit un monopole commercial pour s’assurer tous les bénéfices économiques, interdisant le commerce entre les colonies et les autres pays. Tel fut le cas pour ramasser la quantité la plus grande possible d’or et d’argent. Cependant, ce monopole créa l’effet contraire ; il encouragea le commerce illicite et la contrebande par les Anglais, les Français et les Hollandais.  Il fut nécessaire de réaliser la fortification du port de Callao et l’installation d’une force navale pour défendre ce vaste territoire des attaques répétées des corsaires et des pirates.   Pour cette raison-là, Lima fut entourée de murailles et de forteresses.

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En 1570 le vice-roi Toledo institua les “réductions”, des villages indiens où l’on groupait environ 500 familles sous la gouvernance d’un « curaca » chef d’un ayllu comme pendant le Tawantisuyu. Ce système administratif avait pour but de faciliter l’évangélisation des Indiens et de mieux contrôler leur travail (la mita) ainsi que la collecte d’impôts que ceux-ci payaient à la couronne.

L’industrie minière fut l’activité économique la plus importante dans la Vice-royauté aux XVIème et XVIIème siècles, et elle commença à décliner au XVIIIème siècle. Les Espagnols extrayaient des métaux précieux pour les utiliser en tant que monnaie. L’accumulation de métaux précieux signifiait richesse selon l’idéal du mercantilisme.  

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Saviez-vous que ?

L’évangélisation espagnole commença au moment de la conquista et se poursuivit avec l’arrivée progressive des différents ordres religieux. Les bouleversements idéologiques opérés sur la population andine lors de la conquista furent encore plus difficiles à surmonter que les changements dans leur structure politique. L’imposition d’une nouvelle religion provoquait la destruction de leur équilibre social et économique. Le passage du polythéisme à un monothéisme complexe et abstrait entrainait une incompréhension totale du besoin de détruire leurs dieux et leurs prêtres qui assuraient leur subsistance. C’est ici que s’opéra le syncrétisme religieux, la coexistence des structures religieuses des groupes locaux dans les Andes avec celles imposées par les Espagnols.  Sous l’ apparente acceptation des valeurs chrétiennes, les Indiens dans les Andes continuèrent cependant à adorer leurs propres dieux et à pratiquer leurs rituels qui les protégeaient des forces de la nature. Pour ne pas être punis par les évangélisateurs, ils décidèrent d’associer chacun de leurs dieux à un saint de la religion catholique. Ainsi, lorsque les Indiens priaient en regardant l’effigie d’un saint catholique, les évangélisateurs pensaient les avoir convertis au catholicisme. Mais il n’en était rien , ils étaient en train d’adorer leur propres dieux (la mamapacha, wiracocha, apus et huacas…). Grâce à ce système de superposition des références religieuses et des schémas idéologiques leur symbolisme et leurs rituels ont pu survivre jusqu’à nos jours dans les Andes.

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A partir de 1570 et jusqu’en 1821 année de l’émancipation du Pérou, l’Institution de la Sainte Inquisition instaurée par le vice-roi Toledo avait pour but de combattre l’hérésie mais aussi l’idolâtrie, la bigamie et la sorcellerie en appliquant aux infidèles des tortures terribles lors de leurs interrogatoires.

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Quatorze grandes révoltes éclatèrent rien qu’au XVIIIème siècle dont celle de Juan Santos Atahualpa en 1742 et celle de Tupac Amaru en 1780.

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Le 28 juillet 1821 le général José de San Martin, déclare l’indépendance du Pérou vis-à-vis de l’Espagne.

Les premières décennies de la République se sont caractérisées par la prédominance de la caste militaire sur la scène politique. Entre 1840 et 1860 le Pérou connut le boom du guano, grande richesse grâce à laquelle le président Ramon Castilla, entreprit la modernisation de l’État et d’importants chantiers publics telle la construction de la voie ferroviaire traversant les Andes à 4154 m d’altitude.  En 1854 ce même président décréta l’abolition de l’esclavage et encouragea l’arrivée des Européens et des Asiatiques. .

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Le guano des îles

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En 1879 lors de la guerre du Pacifique, le Pérou et le Chili entament une guerre qui dura 5 ans et dont les conséquences furent désastreuses pour le Pérou.  Les années qui suivirent furent des années consacrées à la reconstruction nationale. Avec les premiers gouvernements civils l’industrie fut encouragée dans le pays et les concepts de démocratie et d’égalité apparaissent.